Mille ans d’Histoire
2ème moitié du Ve siècle
Construction à Marseille d’une basilique en l’honneur du martyr Saint-Victor
Fondée par Saint-Cassien en l’honneur de Saint-Victor, martyr du IIIe siècle, détruite par les Sarrasins, l’église fut reconstruite vers 1040. À l’intérieur, une crypte et des catacombes servent de nécropoles depuis la Basse-Antiquité, avec notamment des sarcophages antiques, païens et chrétiens. Tous les ans, à la Chandeleur, la Vierge noire vénérée depuis le 13e siècle est amenée en procession à travers la ville. Ce sont les plus importantes fêtes traditionnelles religieuses de Marseille.
Fin du VIe siècle
Attestation du culte du martyr Victor par l’historien Grégoire de Tours.
Fin du VIIIe siècle
Première attestation d’un monastère sur le site de Saint-Victor de Marseille.
977
Arrivée au monastère de Saint-Victor de Marseille d’une communauté de moines vivant selon la Règle de saint Benoît.
Haut Moyen-Âge
Une nécropole précède l’implantation de l’église de Saint-Symphorien.
An Mil
Saint-Symphorien est une église familiale privée, appartenant aux Lacoste-Castellane, un des plus puissants lignages de Provence, gravitant autour du pouvoir comtal et épiscopal.
1053
Donation de l’église de Saint-Symphorien par les frères Pons et Ripert (Lacoste-Castellane) à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille. À cette époque, la Provence fait partie du Saint-Empire romain germanique.
Début du XIIe siècle
Une communauté de moines bénédictins prend possession des lieux et apporte de nombreuses transformations à l’édifice à partir du début du XIIème siècle. L’église originelle est réintégrée à l’ensemble prioral en tant qu’église monastique. Accolée à celle-ci, au sud, une seconde église est construite, destinée aux fidèles. Le bâtiment domestique qui abrite la communauté monastique est construit devant la façade occidentale de l’église originelle, dans le prolongement de celle-ci. De cette époque date également la construction d’une enceinte et de la remarquable tour-clocher qui domine encore de nos jours, la vallée de l’Aiguebrun. Un regroupement d’habitats se développe au sud de l’ensemble prioral, probablement lié à l’implantation des moines de Saint-Victor.
Pons Farald fait une donation de tout l’héritage qu’il possède sur le territoire de Saint-Symphorien (jardins, terres cultes et incultes, moulins) aux moines qui y résidaient. Inguilbert est alors le prieur en charge de la gestion du Prieuré.
1274
Bonnieux fait désormais partie du Comtat Venaissin, enclave parmi les terres du Comte de Provence, Charles 1er d’Anjou, relevant directement du Pape reconnu comme seul souverain.
XIVe siècle
Saint-Symphorien est une petite église destinée aux populations environnantes. Le site en contrebas du Prieuré, déserté à la fin du XIIème siècle, est alors réoccupé par de nouveaux habitants. Non loin de là, Avignon devient à partir de 1309 le siège de la papauté. Sept papes vont se succéder jusqu’à la fin du siècle : Clément V (1305-1314), Jean XXII (1316-1334), Benoît XII (1334-1342), Clément VI (1342-1352), Innocent VI (1352-1362), Urbain V (1362-1370) et Grégoire XI (1370- 1378). Deux antipapes, Clément VII (1378-1394) et Benoît XIII (1394-1423), se succédèrent à Avignon durant le Grand Schisme d’Occident durant lequel plusieurs papes rivaux installés simultanément à Rome et Avignon dirigèrent l’Occident chrétien sur fond de Guerre de Cent ans (les royaumes de France, d’Ecosse ou de Naples reconnaissaient le pape avignonnais, tandis que les royaumes d’Angleterre, de Suède ou de Pologne reconnaissaient le pape romain).
Fin du règle de Louis XIV
Saint-Symphorien devient un ermitage.
1713
Il accueille en 1713 Joseph-Ignace de Foresta (illustre famille de la noblesse provençale), évêque et prince d’Apt qui souhaitait s’y retirer pour vivre en solitaire.
XVIIIe siècle
De nombreux travaux financés par la communauté de Bonnieux qui gérait alors le Prieuré, interviennent à plusieurs reprises au niveau du clocher afin de le consolider et de le protéger des intempéries.
1782
Le conseil municipal de Bonnieux décide de placer les armes de la ville au-dessus de la porte de Saint-Symphorien. La clé présente sur les armes est un rappel de la domination pontificale. Bonnieux ne sera rattachée au royaume de France qu’en 1791.
1795
Saint-Symphorien est vendu comme bien national à un agriculteur de Bonnieux, Julien Roch pour la somme de 200 livres.
XIXe siècle
La population de Bonnieux se rend à Saint-Symphorien pour y célébrer la fête patronale du saint, le 22 août. Peu à peu cette tradition est abandonnée, et la fête est déplacée à Bonnieux même.
1835
L’écrivain et historien Prosper Mérimée, devenu inspecteur général des Monuments historiques, de passage dans le Luberon, remarqua la tour du Prieuré et en fit une description dans ses Notes d’un voyage dans le Midi de la France.
Fin du XIXe siècle
Le Prieuré est une ferme, on peut encore y apercevoir les ruines de l’enceinte du XIIème siècle ainsi que de l’escalier qui menait à la tribune de la chapelle nord. La tour quant à elle… servait de pigeonnier.
1921
Classement du clocher de Saint-Symphorien sur la liste des Monuments historiques Milieu du XXe siècle. Au milieu du XXème siècle, le Prieuré tombe peu à peu en ruine et bénéficie d’une inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques.
1951
Restauration du clocher.
1972
Une première campagne de fouilles archéologiques est organisée, menée par Michel Fixot et Isabelle Barbier.
1979
Daniel Vial rachète le Prieuré à Marie-Antoinette Ardilouze, mère de Roger Vadim. Il va entreprendre un vaste programme de restauration et d’aménagement tout au long des années 1980 aux côtés de Dominique Ronsseray et Tony Ingrao.
1983
Une deuxième campagne de fouilles est organisée, menée par Michel Fixot et Isabelle Barbier.
1992-1993
Une troisième campagne de fouilles a lieu, menée par François Guyonnet, afin de poursuivre les précédentes découvertes en étudiant les habitats semi-rupestres situés en contrebas du Prieuré.
2014-2015
Publication d’un livre sur le Prieuré retraçant les principales étapes de la vie du monument Le prieuré de Saint-Symphorien, une histoire de mille ans, dirigé par Julia Moraine. Création du site internet.
2023
Mise à jour du site internet.